Le célèbre orientaliste Manfred Kroop, lors d'une intervention au collège de France en 2007, fait une déclaration surprenante pour un non musulman au sujet du Coran. Il ne fait en vérité que reconnaître l'aspect miraculeux du Coran.
Ça se passe de commentaires...
François Déroche, spécialiste des manuscrits coraniques anciens, lors d'une intervention au collège de France pense que le Coran a été constitué vers 650 prenant ainsi de fait le contre-pied des orientalistes qui situent sa finalisation vers l'an 700.
Mon intervention du 04/05/23 avec Hatem Bouriel sur la radio RTCI pour parler de mon ouvrage "L'histoire de Moïse et des Hébreux. D'après les données coraniques et archéologiques", édité chez KA' éditions.
Je suis heureux d'annoncer la parution de mon ouvrage "L'histoire de Moïse et des Hébreux d'après les données coraniques et archéologiques", fruit de nombreuses années de recherches. L'histoire de ce grand prophète, l'un des 5 principaux prophètes de l'islam, est pour moi une histoire passionnante et a quelque chose de spécifique puisque, outre le fait qu'il soit le personnage le plus cité dans le Coran, son histoire est éparpillée dans de nombreuses sourates avec un ordre chronologique des événements pas toujours évident à reconstituer, surtout en ce qui concerne l'après-Exode. Pour arriver à mes fins, j'ai dû consulter pas moins de 31 ouvrages, dont 17 archéologiques et 7 islamologiques, sans oublier de nombreux articles de référence en ligne. De plus, les échanges que j'ai eus avec des spécialistes de renommée internationale, tels que l'archéologue britannique John Taylor, Conservateur au British Muséum, les islamologues Geneviève Gobillot, Michel Cuypers, Mehdi Azaiez, Gabriel Said Reynolds, ou encore le cheikh Anas Ahmad Lala, qui sont retranscrits dans l'ouvrage, m'ont permis de parfaire le sérieux et la qualité du travail.
Les découvertes archéologiques montrent qu'il n'y a jamais eu de conquête armée de Canaan par les Hébreux, ce qui va dans le sens des versets coraniques. En effet, il a été constaté dans cette étude que les informations tirées du Coran et de l’archéologie, loin de se contredire, se complètent mutuellement. Ainsi, et aussi étonnant que cela puisse paraître, j'identifie 12 sites parmi les 250 sites des premiers Israélites apparus pacifiquement vers -1200 en Cisjordanie (voir carte géographique) aux 12 tribus hébraïques qui se sont installées en compagnie de Moïse après les 40 années d'errance grâce à de nombreux indices solides et convergents. Ce sont ces centaines de sites qui donneront naissance, 200 ans plus tard, aux monarchies Israélites. Les Hébreux étaient donc une composante minoritaire des premiers Israélites. Ainsi, ces informations, tirées de l'archéologie, contredisent la Bible, plus précisément le Livre de Josué, qui indique que les Hébreux en grand nombre (plus d'un million) ont conquis militairement tout Canaan, c'est-à-dire approximativement la Palestine historique et le sud du Liban. À savoir que du temps d'Ibn Kathir la question concernant le moment de la mort de Moïse faisait débat puisqu'une minorité de savants musulmans soutenait que Moïse n'était pas mort pendant ces 4 décennies d'errance des Hébreux mais qu'il était parmi eux lors de leur installation en Terre promise [1]. Avis soutenu dans cet ouvrage avec l'appui des données coraniques et celles, de manière indirecte, archéologiques, bien qu'à ce jour il n'y eût aucune preuve historique de l'existence de Moïse.
Aussi, s'il y a eu de nombreuses études de spécialistes pour confronter les données bibliques à celles archéologiques. Force est de constater qu'aucune étude poussée, ni du côté des savants musulmans, ni des savants orientalistes, ne s'est penchée sur celles coraniques concernant l'après-Exode. Ce que je me suis attelé à faire depuis des années. Mes recherches ne furent pas aisées, loin s'en faut. Au point que celles-ci furent mises en stand bye pendant quelques années, la difficulté principale ayant été de déterminer l'identité du Pharaon de manière certaine, n'ayant pas encore acquis à ce moment-là l'information clé qui me manquait. Il s'avère finalement qu'un seul Pharaon correspond à l'apparition des 12 sites des premiers Israélites, plus exactement dans le sud de la Cisjordanie, se situant entre Jérusalem et Hébron (voir 2ème et 3ème cartes géographiques), 40 années après sa mort, me permettant par la même occasion de déterminer leur nombre (le nord de la Cisjordanie étant définitivement exclu, j'explique la raison dans mon ouvrage). Qui plus est, ce Pharaon s'est fait diviniser de son vivant comme l'indique le Coran.
D'autres thèmes sont développés dans le livre, dont le dernier chapitre concerne la promesse de Dieu au début de la sourate 17 sur les deux corruptions des enfants d’Israël sur terre, où je fais intervenir l'archéologie et l'histoire pour interpréter avec un œil nouveau les événements passés, et surtout à venir.
Quoi qu'il en soit, il est certain que les nombreuses convergences entre les informations tirées du Coran et celles de l'archéologie pourront contribuer à éclairer et à enrichir le débat sur cette période particulière de l'histoire où il en ressort un message coranique éminemment plus pacifique et universel.
Pour finir, je tiens à remercier Hichem Kacem, fondateur et dirigeant de la maison d'édition KA' Éditions ainsi que son épouse, pour leur soutien, aides et investissements personnels. En effet, celui-ci a été convaincu dès la première lecture de l'intérêt du sujet qui y est développé.
[1] Ibn Kathir, "L'authentique des récits des prophètes", volume 2, éditions Tawbah, 2009, p.196
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