Cette remise en question tire son origine des contradictions flagrantes entre la Bible et l'archéologie au point que des théories révisionnistes ayant pour référence uniquement la Bible et la toponymie n'ont pas tardé à émerger situant la conquête des Hébreux en particulier dans le sud-ouest de la péninsule arabique. Des thèses qui sont intenables si l'on s'en tient aux informations tirées de l'archéologie comme cela est expliqué dans mon ouvrage.
Je présente ici quelques arguments que certaines personnes avancent pour affirmer que Moïse et les Hébreux n'ont jamais mis les pieds en Égypte. J'en profite pour apporter des éléments de réponses qui les contredisent clairement.
Sommaire :
1️⃣ trois versets coraniques qui impliquerait que les enfants d’Israël n'ont jamais mis les pieds en Égypte
2️⃣ le Misr du Coran ne peut désigner l'Égypte parce que sa transcription est absente dans les textes internes égyptiens anciens
3️⃣ le terme ou transcription Fir`awn/Farao/Pharaon n'est pas une preuve de son origine égyptienne
4️⃣ d'après le verset 26 de la sourate 5, Moïse et Aaron n'ont jamais errés sur terre pendant les 40 années puisque logiquement seuls ceux qui ont refusé de combattre ont dû errer sur terre
5️⃣ ni la Bible ni le Coran ne parlent des pyramides d'Egypte. Preuve qu'ils n'y ont jamais mis les pieds.
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1️⃣ trois versets coraniques qui impliquerait que les enfants d’Israël n'ont jamais mis les pieds en Égypte
D'abord, commençons par les trois passages coraniques cités par les révisionnistes qui soutiendrait que l'Égypte n'est pas le pays que les enfants d'Israël ont fuit. Il s'agit du Coran 7:137, 2:61 et 43:54-55. J’évoque d’ailleurs deux de ces versets dans mon ouvrage pour appuyer le fait qu’il s’agissait bien au contraire de l’Égypte.
Ainsi pour eux, le Coran 7:137 indique que tout le pays a été détruit par Dieu, or l'Egypte n'a jamais connu une destruction totale. Ceci indiquerait que Moïse et les Hébreux n'étaient pas en Égypte. D'abord, il faut dire que ce verset ne parle pas de la destruction de tout un pays mais de ce que le Pharaon ainsi que son peuple avaient construit. Il ne peut s'agir que de Pi-Ramsès, l’énorme capitale à peine construite par Ramsès II, qui fut abandonnée puis totalement détruite sur une longue période. Cette capitale se situe à Tell el-Dab‘a. Elle a été découverte récemment, et c’est Ramsès II qui en a achevé totalement la construction.
Après son abandon, la ville a été en grande partie démantelée et ses matériaux réutilisés pour construire d'autres sites, notamment Tanis. Ceci correspond bien à la définition de la destruction.
Finalement, Pi-Ramsès a été oubliée et recouverte par le temps et l'agriculture.
Pour le Coran 2:61, c’est une question de géographie. L'ordre de Moïse adressé aux enfants d'Israël disant textuellement « descendez en Égypte » pour acheter de quoi faire de l'agriculture est à comprendre dans un sens littéral. Et si effectivement, ils n'ont logiquement pas pu revenir à l'intérieur des frontières de l'Égypte juste après l'avoir fuit, ce qui serait illogique, il s'avère qu'en réalité cette épisode concerne l'après errance de 40 ans sur terre des Hébreux. Ils devaient littéralement descendre des hautes terres de Canaan (ses montagnes), qui échappaient au contrôle égyptien, pour rejoindre les basses terres (vers les côtes de Canaan), qui étaient sous administration égyptienne pour y acheter de quoi faire de l'agriculture dans les hautes terres de Canaan. Car c'est dans les hautes terres que les enfants d’Israël se sont installés après les 40 années d'errance d'après mes recherches que j'ai publié chez KA' édition (Moïse n'est pas mort pendant l'errance, cette question a été débattue à l'époque d'Ibn Kathir).
Enfin, pour le Coran 43:54–55, c’est une question d’interprétation. Le sens de « Nous les noyâmes tous » peut désigner Pharaon et son armée (mais pas exclusivement) qui ont poursuivi Moïse et les Hébreux, et non le peuple égyptien dans sa totalité. D’ailleurs, les versets 28:40 et 51:40 du Coran vont clairement dans ce sens : il s’agit d'abord de Pharaon et de son armée qui ont été noyés. Mais le fait que ces passages coraniques les désignent comme étant morts noyés n'exclut pas qu'il y ait eu d'autres groupes en plus.
D'où cette question : tout le peuple Égyptien a-t-il été décimé ?
Le Coran emploie à plusieurs reprises l'expression « le peuple de Pharaon » (قوم فرعون) pour désigner les opposants à Moïse. Toutefois, une lecture attentive des versets montre que ce groupe n’est pas homogène ni nécessairement total. Dans le récit de la noyade (cf. 43:55-56), l’expression « Nous les noyâmes tous ensemble » (fa-aghraqnāhum ajmaʿīn) vise clairement un groupe complet, mais délimité du peuple avec Pharaon — vraisemblablement les partisans engagés dans la poursuite de Moïse. Le verset 43:56 confirme ce point : « Nous fîmes d’eux un antécédent et un exemple pour les suivants [littéralement "les autres"] », ce qui implique que d’autres membres du peuple, non noyés, survécurent à l’événement. On a vu que d'autres passages (28:40 et 51:40) précisent que ce sont Pharaon et ses troupes (junūd) qui furent engloutis. Dans d'autres passage encore (voir 2:50 et 8:54), ce sont tout du moins une partie de sa descendance mâle (āl fir'awn) aussi. Il apparaît donc que la noyade frappa une fraction du peuple, celle directement impliquée dans l’acte d’hostilité, sans que l’ensemble de la population égyptienne ait été concernée.
En définitive, une partie du peuple de Pharaon mourut noyé avec lui. Partie du peuple composée entre autres de l'armée et de sa descendance mâle, voire aussi d'un certain nombre de ses notables.
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2️⃣ le Misr du Coran ne peut désigner l'Égypte parce que sa transcription est absente dans les textes internes égyptiens anciens
A. Le nom « Miṣr » dans les textes égyptiens anciens
Le nom « Miṣr », sous sa forme sémitique (Miṣri, Miṣrayim), n’est effectivement pas attesté dans les textes internes égyptiens anciens. Cela peut surprendre, mais il y a plusieurs raisons historiques, linguistiques et culturelles à cela :
1. Les Égyptiens ne s’appelaient pas « Miṣr »
Les anciens Égyptiens n’appelaient pas leur pays « Miṣr ». Ils utilisaient d’autres termes, selon le contexte :
a. Kemet (Km.t)
• Signifie « la terre noire » (référence à la terre fertile du Nil).
• C’est le nom endogène le plus fréquent dans les textes pharaoniques.
• Utilisé à partir de l'Ancien Empire.
b. Ta-Mery (tꜣ mr.y)
• Signifie « la terre bien-aimée ».
• Appellation poétique ou religieuse.
c. Ta-Seti, Ta-Neter, etc.
• D’autres noms régionaux ou sacrés.
Aucun de ces termes ne ressemble à Miṣr ou Miṣri.
2. Origine du mot « Miṣr » : un exonyme sémitique
Le mot Miṣr vient vraisemblablement des langues sémitiques (akkadien, ougaritique, puis hébreu, arabe, etc.) :
• En akkadien (langue des lettres d'Amarna) : Miṣri
• En hébreu biblique : Miṣrayim (forme duale ou plurielle)
• En arabe classique : Miṣr (مِصر)
Cela signifie que les voisins de l’Égypte ont utilisé ce terme pour la désigner, mais pas les Égyptiens eux-mêmes. Il s'agit donc d'un exonyme (nom étranger), non d'un endonyme (nom local).
3. Pourquoi cette absence dans les textes égyptiens ?
• Les Égyptiens n'avaient pas besoin de se désigner autrement que par leurs propres noms sacrés ou topographiques.
• Les contacts internationaux (comme les lettres d’Amarna [1]) se faisaient en akkadien, et c’est là qu’apparaît Miṣri.
• Le nom Miṣri pourrait désigner l’Égypte vue de l’extérieur, par les peuples sémites : « le pays fortifié / frontalier », ce qui renvoie peut-être à une étymologie du mot sémitique racine m-ṣ-r.
4. Conclusion : est-ce problématique ?
Non, ce n’est pas anormal que le nom d’un pays soit différent selon les langues. Par exemple :
• La Chine ne s’appelle pas « China » mais Zhōngguó.
• L’Allemagne ne s’appelle pas « Germany » mais Deutschland.
• Le Japon ne s’appelle pas « Japan » mais Nihon ou Nippon.
De la même façon, l’Égypte antique ne s’appelait pas Miṣr, mais les autres peuples l’appelaient ainsi.
B. Le nom « Miṣri », dans les contacts internationaux
Si l’on trouve le nom Miṣri dans les contacts internationaux (comme les lettres d'Amarna), ce n’est pas parce que les Égyptiens eux-mêmes utilisaient ce terme, mais parce que les correspondances étaient écrites dans une langue étrangère : l’akkadien, la lingua franca du Proche-Orient de l’époque :
1. Qui écrit les lettres d’Amarna ?
Les lettres d’Amarna (vers 1350 av. J.-C.) sont des correspondances diplomatiques :
• Soit envoyées par l’Égypte aux rois étrangers ;
• Soit envoyées à l’Égypte par des vassaux ou rois voisins.
Ces lettres sont rédigées presque exclusivement en akkadien, même quand l’expéditeur ou le destinataire est égyptien. Cela équivaut à l'usage de l’anglais aujourd’hui dans la diplomatie internationale.
2. Pourquoi « Miṣri » apparaît alors ?
Parce que dans la langue akkadienne, l’Égypte est appelée Miṣri — c’est la façon akkadienne (et plus largement sémitique) de désigner l’Égypte.
Ce nom n’est pas choisi par les Égyptiens eux-mêmes,
mais adopté par convention diplomatique, comme on dirait aujourd’hui "Germany" pour l'Allemagne, même si le pays se nomme Deutschland.
L’écriture en akkadien impose donc :
• Une traduction/adaptation des noms propres.
• L’usage d’un vocabulaire compris des partenaires diplomatiques.
3. Pourquoi les Égyptiens n’utilisent pas "Kemet" ?
Plusieurs raisons linguistiques et politiques :
3.1. Kemet est un terme strictement égyptien
• Écrit avec des hiéroglyphes, porteur de symbolisme religieux et idéologique.
• Il ne peut pas être translittéré facilement en akkadien sans perdre son sens.
3.2. Les scribes égyptiens maîtrisaient l’akkadien
• Ils adaptaient leur discours au vocabulaire international.
• Ils savaient que leurs interlocuteurs ne comprendraient pas "Kemet".
3.3. "Miṣri" est le nom connu à l’extérieur
• Les peuples voisins désignent l’Égypte par ce nom depuis longtemps (voir textes d’Ougarit, de Mari, etc.).
• Il était donc stratégiquement plus clair d’utiliser ce nom pour désigner leur propre pays dans un contexte international.
Conclusion
L’Égypte utilise Miṣri dans les lettres internationales par convention diplomatique et pragmatisme linguistique. Cela ne reflète pas son nom propre, mais celui que les autres peuples utilisent pour la désigner.
Le nom Kemet reste cantonné aux contextes religieux, internes, et idéologiques — et n’était pas conçu pour les échanges interculturels.
[1] voir "The El-Amarna
Correspondence A New Edition of the Cuneiform Letters from the Site of El-Amarna based on Collations of all Extant Tablets" volume 1 Collated, Transcribed and Translated by Anson F. Rainey Z"L. Edited by William M. Schniedewind
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3️⃣ le terme ou transcription Fir`awn/Farao/Pharaon n'est pas une preuve de son origine égyptienne
Il existe plusieurs transcriptions anciennes étrangères du mot égyptien "Pharaon", qui remontent à l’Antiquité, notamment dans les langues sémitiques (hébreu, araméen) et grecque. Ces transcriptions sont des adaptations phonétiques du terme égyptien pr-ˁꜥ (per-âa), signifiant "Grande Maison", utilisé pour désigner le roi à partir du Nouvel Empire.
1. En hébreu biblique
Le mot « Pharaon » est transcrit dans la Bible hébraïque sous la forme :
פַּרְעֹה (Par‘ō)
• Vocalisation massorétique : Par‘ō
• Racine consonantique : P-R-‘
• Utilisé très fréquemment, notamment dans l’Exode, la Genèse, etc.
• C’est la plus ancienne transcription étrangère claire connue, probablement dès le premier millénaire av. J.-C.
Ce Par‘ō est donc une transcription sémitique du pr-ˁꜥ égyptien.
2. En araméen
Dans les textes araméens, le mot est attesté comme :
ܦܪܥܘܢ (Par‘ōn ou Par‘an)
• En araméen biblique ou syriaque.
• Il reprend la même racine sémitique P-R-‘ avec une terminaison typique araméenne.
3. En grec ancien
La Septante (traduction grecque de la Bible hébraïque, IIIe siècle av. J.-C.) rend le mot ainsi :
Φαραώ (Pharaō)
• Transcription directe du Par‘ō hébreu.
• Le nom entre dans la tradition gréco-romaine par ce biais.
4. En latin
À partir du grec, le mot entre dans le latin biblique :
Pharao
• Sans accent tonique sur la dernière syllabe.
• On le trouve dans la Vulgate (Bible latine de saint Jérôme, IVe siècle).
5. En arabe
L’arabe reprend le nom par transmission biblique :
فِرْعَوْن (Fir‘awn)
• Présent dans le Coran une soixtante sept fois.
• Racine : F-R-‘-N, probablement influencée par la forme hébraïque/parlée Par‘ōn.
• La consonne f au lieu de p correspond à l’absence du son /p/ en arabe.
Conclusion
• ll n’existe pas dans les textes diplomatiques akkadiens (comme les lettres d’Amarna) de transcription directe de Pharaon.
• Mais à partir des textes hébraïques, grecs, puis arabes, on voit apparaître une chaîne de transcriptions étrangères du terme égyptien pr-ˁꜥ.
• Ces formes sont étrangères dans leur prononciation et orthographe, mais elles conservent fidèlement la racine originelle.
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4️⃣ d'après le verset 26 de la sourate 5, Moïse et Aaron n'ont jamais errés sur terre pendant les 40 années puisque logiquement seuls ceux qui ont refusé de combattre ont dû errer sur terre
Oui, effectivement les versets 25-26 de la sourate 5 indiquent que les enfants d’Israël devaient errer sur terre pendant 40 ans, sauf Moïse et Aaron qui semblent en être exclus. La punition concerne ceux qui se sont rebéllés, ça n'est donc pas une punition collective. Donc, ça fait au moins 4 personnes (Moïse, Aaron et les deux hommes du verset 23), qui incitaient les enfants d’Israël à combattre, qui de ce fait n'ont théoriquement pas participé à l'errance sur terre. Ajoutons à ceux-là les femmes, enfants et vieillards qui n'étaient pas concernés par le combat. On peut rajouter aussi la famille de Moïse (femme et enfants, cf Coran). Donc, dans cette lecture, on peut supposer qu'ils étaient installés avec Moïse et Aaron dans la terre promise, recevant la nourriture sans avoir à travailler la terre avec la manne et la caille pendant qu'erraient sur terre le reste des enfants d'Israël qui ont refusé de combattre, constitués uniquement d'hommes. Les enfants d’Israël étaient donc scindés en deux groupes même si le Coran ne l'indique pas. Cette lecture est une possibilité. Reste que la sourate TA-HA verset 94, avec la crainte d'Aaron d'être accusé par Moïse d'avoir divisé les enfants d’Israël, semble contredire cette version. Aaron a décidé de laisser les enfants d’Israël dans le péché de l'associanisme plutôt que de risquer de les diviser. Suite à ça, Moïse est allé avec un groupe des enfants d'Israël (70) vers la montagne pour demander pardon à Dieu après l'épisode du Veau. Il ne les a pas laissé se débrouiller seuls.
Cependant, il y a une deuxième possibilité : un hadith sahih implique que tous les enfants d'Israël ont errés sur terre. Le hadith sahih Bukhari numéro 122 indique indirectement qu'ils se trouvaient un jour près d'un fleuve ou un lac et que la rencontre de Moïse avec al-Khidr devait s'effectuer pas loin du confluent des deux mers (Coran 18:60) que Bucaille dans "Moïse et Pharaon" localise à l'embouchure du fleuve de l'Euphrate et celui du Tigre en Irak. Pendant que Moïse est parti à la rencontre d'al-Khidr, il serait cohérent de supposer qu'Aaron est resté auprès des enfants d'Israël pour ne pas les laisser seuls.
J'explique ceci dans mon ouvrage :
Ainsi, le voyage de Moïse n'a pu se passer que pendant les 40 années d'errance des Hébreux sur terre à cause du fait que Moïse était accompagné des enfants d'Israël et qu'ils se trouvaient ensemble aux environs de l'Irak à ce moment-là. En effet, le fait de cheminer sur une longue distance (sans indication de durée) avec le poisson jusqu'à ressentir une faim qui l'oblige à envisager de le manger montre bien que le point de départ de Moïse, là où il a laissé les Hébreux, ne pouvait être très éloigné du "confluent des deux mers". D'autant que le poisson en question, au bout d'un certain nombre de jours, ne pourra que pourrir. C'est pourquoi, pendant les 40 années errance, les Hébreux étaient probablement passés par l'Irak, plus précisément à proximité d'un des deux fleuves (le Tigre et l'Euphrate) ou du golfe Persique en raison de la possession du poisson au moment du départ. Bucaille suggère que Moïse fit ce voyage pendant son exil, mais ceci est contredit par le hadith authentique de Bukhari.
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5️⃣ ni la Bible ni le Coran ne parlent des pyramides d'Egypte. Preuve qu'ils n'y ont jamais mis les pieds.
Le fait que les pyramides ne soient pas mentionnées dans la Bible prouverait selon certains que Moïse et les Hébreux n'y ont jamais posé les pieds. En fait, les Hébreux n'ont probablement jamais vu les pyramides tout simplement parce qu'autour d'eux il n'y en avait pas. En effet, si l'on regarde le lieu où ils étaient mis en esclavage, Pi-Ramsès à Tell ed-Dabâ, on remarque qu'aucune pyramide ne s'y trouve à proximité. La pyramide de Saqqarah qui est au sud-ouest de Tell ed-Dabâ, (anciennement Pi-Ramsès), est la pyramide la plus proche de cette ville, soit à 135 km de cette ville. Les Hébreux ayant été mis en esclavage selon la Bible dans la ville de Ramsès, déterminée par les archéologues comme étant Pi-Ramsès, cela expliquerait pourquoi celle-ci ne fait aucunement référence aux pyramides. D'autant plus qu'aucune pyramide ne se trouve à l'est de cette ville, le chemin que prirent Moïse et les Hébreux pour se rendre à Canaan.
Voir pour la cartographies des pyramides, l'ouvrage de MARK LEHNER ("The Complete Pyramids" de MARK LEHNER, édition Thames & Hudson, 1997).
Pour le Coran, il en est autrement puisqu'il semble fort probable que le terme coranique assez mystérieux "awtada", "le Pharaon aux awtada" (Coran 38, 12 et Coran 89, 10), désigne les pyramides qui représentent l'emblème de l'Égypte pharaonique. Je m'en explique pourquoi dans l'ouvrage.