Les Nouvelles Datations des Pharaons de la 19e Dynastie : Une Révision Nécessaire

En novembre et décembre 2021, j'ai eu l'honneur d'échanger à plusieurs reprises avec M. John H. Taylor, conservateur au département de l'Égypte ancienne et du Soudan du British Museum à Londres, dans le cadre de mon enquête de longue date visant à déterminer, entre autres, l'identité du pharaon qui avait, selon la Bible et le Coran, affronté Moïse. J'avais besoin des dates de règne des pharaons de la 19e dynastie (-1296/-1186), tels que Ramsès II ou son fils Mérenptah (Mineptah), pour évaluer leur correspondance avec l'apparition des premiers Israélites dans les hautes terres de Canaan (Cisjordanie). Me fiant à mon instinct, j'avais le pressentiment que les données que j'avais en main n'étaient pas assez précises.

M. Taylor m'a informé que les datations hautes des règnes des pharaons de la 19e dynastie étaient devenues obsolètes suite aux recents progrès des connaissances historiques qui ont permis d'affiner les periodes de règne des différents pharaons. Par exemple, la mort de Ramsès II est désormais située entre -1213 et -1203, contre -1237 à -1213 auparavant. Cette révision a réduit la marge d'erreur de 24 à 10 ans, fournissant ainsi une image plus précise de la chronologie de l'Égypte antique. Il m'a dirigé vers des ouvrages de références comme celui de Aidan Dodson, édité en 2012.

Malgré ces avancées, certains dictionnaires n'ont pas actualisé leurs articles, continuant à fournir des informations erronées. Par exemple, le site en ligne Larousse indique toujours que Ramsès II est mort en -1236. De même, Wikipédia mentionne les divergences de datations hautes mais ne fait pas référence à la datation basse (-1203). L'Encyclopaedia Universalis donne la mort de Ramsès II en -1213 sans mentionner la possibilité d'une date plus basse. 

Ces lacunes soulignent l'importance de vérifier les informations par soi-même, même lorsqu'elles proviennent de sources réputées. La nécessité de mettre à jour les données historiques est cruciale pour assurer l'exactitude des connaissances transmises au public.